“Que le soleil se lèvera demain est une hypothèse.” Hélios - IS GOOD

Au fond Hélios est un camarades agréable et qui aime discuter, régler les problèmes... Non il n'aime pas les conflits, encore moins ceux qui sont internes. Se déteste-il pour autant ? Il ne le pense pas. Il est persévérant et va au bout de chacune de ses actions entreprises. Il en reste cheval courageux, qui n'a pas peur de prendre les devants et qui est d'une combativité hors pair, se relevant après chaque coup qu'assène un adversaire redoutable, tel la vie.

Néanmoins, il est sûrement trop curieux et peut se montrer entêter avec les plus réfractaires de ses compagnons. Il reste impulsif, bien que légèrement prévisible, mais son gros défaut est bien son manque de perspicacité, pas qu'il soit naïf, mais qu'il ne voit que par le présent et ne pense pas forcément à ce qu'il peut se passer après, ne se rendant pas totalement compte des situations dans lesquelles il s'empêtre.

Il a aussi le chic pour se fourrer dans les histoires les plus improbables. Il lui arrive à l'occasion de marmonner dans sa barbe quelques répliques cinglantes, aux goûts amers de sarcasme : il prend cependant soin à ce que personne ne l'entende.

Hélios, soleil vivant aux allures aussi étrangères qu'admirable, tu es un bien particulier cheval. Tu te démarques par ton croisement, qui a l'entente de certains bruits d'écurie lointain, proviendrait d'une mère de la fière lignée de shagya, d'un père namibien qui aurait été sauvage pendant bien des années. Ainsi, tu es unique créant l'équilibre entre la rusticité sauvage et la beauté fragile de tes ancêtres. Pourtant, fin et harmonieux de solides muscles s'expriment sous une fine couche de peau et poils, sculptée par le temps, le travail difficile que t'impose l'homme. Toisant le mètre soixante, tu es de taille parfaite pour les bipèdes, qui par ailleurs semble t'apprécier à leurs manières, sacrée hommes...

Cheval étrange, pour robe étonnante enfin, rien ne va sans l'autre. Et si finalement ton nom avait eu un rapport avec les nuances, qui illuminent ton pelage à la base brun ou bay dun foncée, tout dépend du point de vue. En effet, bien que dilué ta robe reste légèrement foncée, peut être ta jeunesse qui sait, enfin quelques traces d'ébènes se voient nettement aux bas de tes solides membres et se laissent apercevoir au travers de deux petites tâches comme infiltrées dans ta liste blanche qui s'étend du chanfrein jusqu'au bout de ton museau.

Plus clairement, des marques primitives qu'offre le gène dun se sont incrustés, chatoyant l’œil permettant de te remarquer au premier coup de celui-ci. Une longue raie de mulet bien dessiner s'accompagnant de légères zébrures sur tes pattes, attirant le regard de quiconque aussi bien cheval qu'humain. Et il y a tes yeux banals, marrons clair, brillant d'un éclat pétillant de vie, certain les désignant ambrés juste pour la beauté du mot.

Tes crins, quant à eux, plus foncée que ta robe, s'accompagne d'un toupet peu fourni régulièrement taillée par l'homme, selon leurs goûts tout comme ta queue mais, cela t'importe peu à vrai dire ; ils te donnent les ressources pour vivre en échange autant dire que cette échange est plus que rentable.

Tout commence il y a six ans de cela, au mois de juillet sous un astre particulièrement radieux sans pour autant que les prairies perdent de leurs charmes émeraude. Il faisait beau, il faisait chaud et retardataire du dernier carat, un jeune poulain pointa enfin son bout de museau, alors que chacun vaguait à ses occupations en cette pause de midi.

Il était magnifique, petit sans être frêle, imposant sans être large, unique en son genre, tout chez lui divaguait. C'est ainsi qu'un groupe de bipède le découvrit pour la première fois en début d'après midi, le soleil caressant sa robe si particulière. Il gambadait déjà à sa vitesse sous les yeux attentionnés d'une mère et de plusieurs hommes qui avaient déjà organisée sa vie .C'est ainsi qu'on le prénomma, « Hélios », comme pour ne jamais oublier sa naissance et ses circonstances, qu'on qualifia de rare dès le début. Il passa ainsi un bout de sa jeunesse jouant avec les autres poulains, ruant, galopant, profitant de son entourage et des joies que lui offrait clémencement ses éleveurs, sans jamais se soucier du monde extérieur, quelle erreur.

Les soirs, sa bienveillante mère lui contait histoire et légendes de liberté qui avait un prix bien élevé . Elle lui détailla son père et leurs rencontres, qui était-il et pourquoi il n'était pas là. A ce qu'il avait pu comprendre, son papa était sauvage et alors qu'il été parvenue jusqu'ici entourée de cordes et de liens, il tomba sous le charme de la shagya. De leur union s'était lui le fruit exotique. Apparemment l'étalon avait ensuite trouvé le moyen de partir et la jument ne voulant pas suivre, il détalla seul, guidé par l'espoir de retrouver les siens. La suite personne ne le sais, ni même les humains qui ont pourtant, selon eux la science infuse.

Plus tard encore, il fut sevré de sa mère et les propriétaire de son premier endroit de vie, connaissant des difficultés financières, le vendit aux enchères sur un maigre marché. Ce fut un colonel qui finalement, ayant argent à profusion l'acheta pour sa petite fille tant pourrie gâtée qui aimée. Le jeune bai ne comprit pas immédiatement. Il fut dépaysée et envoyée de l'autre côté du monde en compagnie abrupte de son nouveau grand propriétaire.

Il demeurait esseulée dans un grand enclos de sable, la fille lui radant visite quand bon lui semblait, ne voyant en lui qu'un futur modèle de transport aux allures exemplaires. Il s'ennuyait, s'ennuyait à mourir, sous la chaleur écrasante que produisait ici l'astre lumineux. Il passa quelques années de sa vie ici, suivant le rythme des journées mollement, se prélassant au sol, selon certain gisant, selon d'autre.

Trois ans, maintenant Hélios avait grandi et parallèlement, les humains pouvaient se permettre de commencer à le monter. Il fut vite débourré par le soldat et montrant une bonne volonté ainsi qu'une réceptivité sans pair, l'homme décida de le prendre comme monture secondaire. Le bai fut pour une des perlières fois heureux de comment la situation tournait, la petite prit à son jeu par son père.

Et il déménagea une énième fois, en direction d'un petit fort, aux maigres effectifs de chevaux. Cependant, il fut vite apprécié par la majorité de ceux-ci, chaleureux et adroits dans les discussions, un bon ami d'écurie s'était éveillé en lui. Il discutait, se présentait et rencontrait sans cesse de nouvelles âmes, prenant le temps d'écouter les problèmes de tous et d'essayer de les résoudre. Il aimait faire cela, peut être que ça lui changeait les idées.

Il trouva en un compagnon pie noire répondant au nom de Tilli, un meilleur ami, avec qui il passait le plus clair de son temps, quant il ne travaillait pas sous la selle et le mors de son cavalier stricte. Ses compétences augmentaient chaque jour et de plus en plus : il devenait le cheval parfait, en plus d'avoir retrouvé le sourire qui ornait à présent ses gracieuses lèvres.

Et même s'il était un gentil chacun savait qu'il ne fallait pas le chercher, il savait se défendre et le montrait bien, Tilli lui avait transmit son art de guerre, que lui maîtrisait jusqu'au bout des sabots. « Ma vie est parfaite, je ne demande rien de plus. » pensa t-il un soir, alors que les dernières nuances orangées disparaissaient dans le ciel assombrit.




Panique aveugle, le dun eut à peine le temps d'ouvrir les yeux que déjà tous paniquait. Les humains s'affairaient, plus désordonnée, rapide , effrayé qu'à l'habitude. Sellé et bridée, le colonel le dirigea vers la sorti en compagnie de ses alliées. Puis des bruits sourds, des sons aveugles, une vision nocturne plongée dans l'effroi de la guerre pour laquelle on ne l'avait pas préparé psychologiquement.

Des éclats lumineux filèrent à toute vitesse, ses sabots battaient le sol et la poussière du désert s'élevait, confuse et utilisée contre les soldats. L'évidence se présentait à eux : il n'était pas près. Des cris retirent, des replis furtifs résonnèrent, à n'y plus rien y comprendre. Puis le poids qui demeurait sur son dos tomba lourdement. Le bai s'arrêta et effectua un demi-tour. Délicatement, autant qu'il en était capable il effleura son cavalier, le sang se répandait sur le sol, le glas venait de sonner pour lui.


Il resta immobile, surpris, le cœur serré mal grès lui. Puis, il prit un galop rapide, ne sachant ou aller quoi faire, vers qui... Il ne voyait pas où il se dirigeait et bientôt trébucha sur une masse importante, aux tâches blanches souillées. Il le reconnut, ses yeux le brûlait pendant que sa voix se perdit dans une lamentation. Il posa la tête sur son ami faible, à l'article de la mort. Un court échange se fit entendre, l'un demandant à l'autre l'impossible et le mourant lui imposant de ne jamais changez, de pour toujours rester le même, les en revoir passer Tilli, apaisée par la vision de son ami, se laissa guidée par son esprit, quittant son corps.


Des jours passèrent, des semaines, la guerre était passé bien qu'ancrer dans la mémoire des rares survivants qui s'était cachée pour mieux survivre. Ils se reposèrent à l'étroit, dormirent ensemble, voyagèrent tel des nomades vers une destination dont seul les humains blessés connaissait la position.


Lui aussi était couvert d'éraflure, mais bien vite elle se guérissait, laissant qu'une trace intérieure et invisible. Le final fut d'arrivée dans un autre fort, ou tous éclatèrent d'une joie unanime, oubliant temporairement, les atrocités qu'ils avaient vécu. Le jeune souffla, enfin et fut installé dans son nouveau lieu de vie, honorant les dernières paroles du pie, étant comme à l'époque, s'efforçant d'oublier ce passage.